lundi 26 mars 2018

Les Brunelles : ça envoie !


Cela faisait quelques années que je dégustais sur des salons cette Les Brunelles de Lédogar. Je n'en pensais que du bien. Et puis j'sais pas : le chef ne la commandait jamais. Il s'est finalement décidé il y a un mois, après l'avoir goûté à Montpellier : on ne peut pas dire que nous démarrons avec le millésime (2016) le plus typique de cette cuvée, plutôt glouglou d'ordinaire. La sécheresse a fait de ce pur Cinsault une sorte de monstre. Mais un monstre d'une grande douceur car c'est tout de même du Cinsault !

La robe est pourpre sombre, avec un disque violacé intense. 

Le nez fait très "brut de cuve" – avec ce ça peut avoir de positif –  évoquant le jus de cerise noire et le coulis de mûre, avec une petite touche lactée (yaourt) qui lui donner encore plus de gourmandise. 

La bouche est élancée, laissant échapper au passage une matière dense, veloutée, très vineuse et épicée : on a l'impression de boire un jus de fruit noir qui aurait subi une évaporation de 50 %. C'est d'une rare intensité, mais en même temps très doux, pas du tout agressif. 

La finale est plus puissante, terrienne, avec une mâche crayeuse affirmée. C'est un appel au gras, que ce soit celui du saucisson, de la daube longuement mijotée ou du confit de canard. Le vin devrait alors s'arrondir tout en conservant son fruit irrésistible et sa fraîcheur. Ça doit pouvoir être assez monstrueux...


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