vendredi 19 mai 2017

Varenne du poirier : un modèle de "vin nature"


Il y a quelques jours, je vous ai parlé du Pin'Eau de Loire, un demi-sec de Chenin peu sulfité (10 mg/l ajouté à la mise). Aujourd'hui, je vous parlerai d'un Anjou sec  du même domaine – les Grandes Vignes – où aucun sulfite n'a été ajouté. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'en contient pas : il s'en forme naturellement durant la vinification. Cela ne se ressent pas du tout : vous avez vraiment l'impression de boire un Chenin d'Anjou "classique".  Cette cuvée provient d'une parcelle sur schistes gréseux, la Varenne du Poirier. On retrouve donc avec bonheur cette droiture énergique typique des "vins de schiste" avec toutefois plus de densité que ses cousins allemands – qui ont un style plus fuselé/élégant. 

La robe est or pâle.

Le nez est fin, profond, sur la fleur de tilleul, les fruits blancs (poire, coing, pomme séchée), avec une touche grillée/fumée, mais aussi d'ardoise mouillée.

La bouche est pure, traçante, avec une matière ronde, limpide, coulant de source, gagnant progressivement en puissance et minéralité.

Cela se ressent dans une finale intense, explosive, mêlant les notes de coing confit à une mâche crayeuse, avec une sorte d'exultation chabrolienne (le moment où l'inspecteur Lavardin – Jean Poirier Poiret  – coince le suspect).


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire