lundi 13 mars 2017

David Reynaud : 2016 s'annonce bien !


Ben oui, les 2016 commencent à arriver d'un peu partout. Après Verdier-Logel, Reynaud (David, pas Emmanuel). Je ne sais pas si cela vient des bouchons qu'il utilise (lire ICI), mais les vins me semblent moins fermés qu'avec ceux en liège. La mise en bouteille récente se sent surtout dans les nez, un peu brouillons/racinaires sur les rouges. Mais en bouche, c'est déjà très bon. Et je peux déjà dire que j'adhère plus au style 2016 qu'au 2015, que je trouvais un peu massif. Là, il y a de la tension et de la finesse. Après, peut-être que dans dix ans, la donne aura changé. Mais qui aura encore ces vins dans dix ans ? 

Quant au blanc, eh bien, c'est le Viognier comme j'aime : de la fraîcheur sans exubérance. Ce qui m'a marqué dans cette mini-horizontale, c'est que l'on trouve des points communs entre la Syrah et le Viognier du même terroir, avec la même tension et cette finale poivrée (rarement autant ressenti cela dans un blanc sec).





La robe est grenat bien sombre (mais translucide) avec une touche violacée.

Le nez est un peu réduit, mais on sent (juste) derrière les fruits noirs en pagaille, le poivre et la violette.

La bouche est ronde, ample, caressante, avec une matière douce, veloutée, au fruit frais et expressif, et une subtile tension qui étire l'ensemble, totalement harmonieux.

La finale a une mâche gourmande, bien fruitée, et encore plus épicée, avec un poivre bien persistant, et quelques notes fumées/réglissées.



La robe est proche mais un peu plus sombre.

Le nez est un peu plus fermé, avec une aromatique proche, mais des notes de rave (la racine, pas la teuf' de djeunz)  qui parasitent.

La bouche gagne en ampleur et en tension, avec une matière plus fine et aérienne, tout en ne perdant pas en intensité de fruit. On va dire que c'est juste la classe au-dessus (sans être la grande classe : ce n'est que le "petit" crozes de David Reynaud).

La finale savoureuse est un hymne à la gourmandise, avec le poivre, le fruit exubérant mais pas putassier, le lard fumé, la pointe d'olive noire, la réglisse... Le truc qui te faire dire sans te forcer que la Syrah, c'est l'un des meilleurs cépages du monde. Non pas que ce soit d'une complexité folle, mais c'est méchamment bon !




La robe est or clair, brillante.

Le nez est des plus expressifs, sur les fruits jaunes (pêche, abricot) et les fleurs (chèvrefeuille, violette).

La bouche est ronde, fraîche, pulpeuse/croquante, avec l'impression de mordre dans la baie de raisin. On est là encore dans la gourmandise, sans tomber dans la vulgarité assez courante de ce cépage. Un très léger perlant allège encore l'ensemble et lui apporte une certaine tension.

La finale n'est pas si éloignée des deux rouges précédents : on retrouve du poivre et de la violette. Viennent en plus les fruits jaunes, une pointe  de berlingot. Mais c'est le poivre qui gagne la partie.




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